La semaine dernière en gare de Portet-Sur-Garonne, dans le wagon bondé du TER, une jeune fille s’est trouvée mal, perdant connaissance sur le sol de la rame.Trop de gens entassés dans trop peu de rames, des retards dans les horaires, des trains supprimés, des gares fermées, le mécontentement était palpable ces derniers temps sur les quais.
De plus en plus de monde, semble-t-il, utilise le train pour les déplacements domicile/travail. Pour des raisons positives (prise de conscience de l’intérêt et de la nécessité de prendre les transports en commun) et pour des raisons plus générales et plus négatives : l’étalement urbain et péri-urbain de plus en plus important aboutissant à un trajet moyen en France de 26 km entre maison et lieu de travail.
La majorité des déplacements quotidiens en ville continue à se faire en voiture (à hauteur de 55%, contre 12% pour les transports en commun), générant embouteillages, pertes de temps, stress, accidents, pollution et émissions de gaz à effet de serre. Les transports routiers sont ainsi responsables de plus de 25% des émissions de GES en France.
Les causes du malaise
En cause à la fois la faillite nationale dans le domaine des transports, et les insuffisances régionales.
Les remèdes au malaise
Tout n’est pas à jeter de la politique sortante du Conseil Régional Midi-Pyrénées en matière de transport ; des efforts ont été faits. Mais comme souvent, la politique menée n’est pas à la hauteur des enjeux, ne va pas au bout de la logique, et continue à faire aussi la part belle au secteur routier en y consacrant des budgets importants. Le détestable exemple (municipal celui-là) de Tisséo à Toulouse montre que le PS est prêt à renier ses engagements électoraux et à mettre brutalement à l’écart l’expertise en matière de transport de ses alliés écologistes.
Les élections régionales qui se profilent devraient être l’occasion de privilégier ceux qui depuis toujours font de la promotion des transports en commun une grande priorité : les écologistes, représentés par la liste EUROPE ECOLOGIE (EE).
Les propositions d’Europe Ecologie sont en particulier :
- optimisation des horaires en matière de transports collectifs
- politique tarifaire facilitant l’accès du plus grand nombre à ces transports collectifs
- optimisation du réseau ferré existant
- du matériel collectif plus confortable
- cohérence entre les structures responsables des différents modes de transport pour une offre globale régionale
- développement de liaisons tramway / train
- organisation d’états généraux de la Réduction des Temps de Transport (RTT)
- fixation d’objectifs concrets comme la réduction d’1/2 heure du temps de déplacement des salariés
Quel bel objectif aussi que cette RTT-là, ce seraient (sur l’année et sur l’ensemble de la population) des millions d’heures gagnées pour le repos, le sport, la culture ou la famille : pour la vie.
Au-delà de la vitre
Installé au chaud de la rame de TER qui (en un temps trop long) me ramène chez moi, tandis qu’au-delà de la vitre les lumières de la ville prennent le pas sur les derniers feux du couchant, j’ouvre mon livre et lis sous la plume de Lawrence Durrell : « une idée est comme un oiseau rare […], ce que l’on voit c’est le frémissement de la branche qu’il vient de quitter ». Faisons en sorte, dans le domaine des transports comme ailleurs, d’empêcher que les belles idées ne s’envolent et disparaissent.
Jean-Claude GOUZE
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