NESTLÉ ET LE BUSINESS DE L'EAU EN BOUTEILLE

Comment transformer de l'eau en or ? Une entreprise détient la recette : Nestlé, multinationale basée en Suisse, leader mondial de l'agroalimentaire, grâce notamment au commerce de l'eau en bouteille, dont elle possède plus de 70 marques partout dans le monde (Perrier, San Pellegrino, Vittel ou Poland Spring aux États-Unis). Pour le président du CA, Peter Brabeck, l'eau, fer de lance d'une stratégie planétaire, peut "garantir encore cent quarante ans de vie" à l'entreprise. Malgré le refus de collaborer opposé par la direction, Res Gehriger et Urs Schnell dévoilent les coulisses de ce marché qui brasse des milliards. Des États-Unis au Nigeria en passant par le Pakistan, ils explorent les circuits de l'eau en bouteille, mettant en lumière les méthodes parfois expéditives du plus puissant groupe agroalimentaire de la planète. Ils montrent qu'elles reposent sur une question cruciale, objet dans nombre de pays d'un vide juridique dont les avocats et lobbyistes de la firme savent tirer profit : à qui appartient l'eau ?

Députés, que cachez-vous ?


Suite au scandale en 2009 des notes de frais abusives des parlementaires britanniques, certains députés français ont souhaité encadrer l'utilisation de l'"indemnité représentative de frais de mandat" - 6.412 euros par mois actuellement versés au forfait, sans aucun contrôle. Cette indemnité représente près de 4,5 SMIC!



Pourtant une forte majorité de députés a rejeté, le 11 juillet dernier, la proposition du député centriste Charles de Courson de fiscaliser la part de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) non utilisée à des fins professionnelles. 

Le Président de l'Assemblée et les groupes politiques se sont engagés pour la transparence. Demandons-leur des réformes, dès lundi, lors de la rentrée parlementaire!