HALTE A LA REPRESSION EN TUNISIE

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE

En France (Lyon, Nantes, Marseille, Lille…) et à l’étranger (Montréal,…)

TOULOUSE :
devant le Consulat de Tunisie,
19 Allées Jean Jaurès, Métro Jean Jaurès

JEUDI 6 JANVIER 2011 à 18 h.



Communiqué de presse D'Europe Ecologie Les Verts du 27 décembre 2010


Europe Écologie Les verts affirme sa solidarité avec la mobilisation citoyenne en cours, depuis plusieurs semaines, dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie.  Une nouvelle fois, après Gafsa et Ben Guerdane, le gouvernement tunisien réprime dans le sang la révolte de toute une population mobilisée contre la corruption du régime, la hausse des prix des matières premières  et le chômage (notamment des jeunes diplômés). Face à la colère des habitants le gouvernement de Ben Ali répond :  couvre-feu  et tirs de la police à balle réelles sur la foule, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés.

Europe Écologie Les Verts en lien avec Tunisie Verte, le seul parti de l’écologie politique en Tunisie, demande:


  • le retrait des forces de police ;
  • la libération des personnes arrêtées suite aux mobilisations, notamment à Tunis lors de la manifestation de soutien à la révolte, et la fin de l'usage de la torture.
  • Enfin, Europe Écologie les Verts demande à la France de rompre son silence complice en condamnant clairement la politique répressive du gouvernement tunisien.


Djamila Sonzogni, porte parole

Comité 31 du mouvement de la Paix.



Le vendredi 17 décembre 2010 a démarré un mouvement de protestation à Sidi Bouzid dont le déclenchement fut un évènement grave : un jeune chômeur qui a eu recours pour faire vivre sa famille à la vente ambulante de fruits et légumes s’est vu interdire cette activité par les autorités et s’est immolé par le feu. Par cet acte de désespoir, il voulait signifier qu’il ne restait aucun espoir pour vivre dans la Tunisie des « miracles » économiques, dont le résultat est un chômage endémique qui touche aujourd’hui en particulier la jeunesse, sans épargner aucunement les titulaires d’un diplôme supérieur. A partir de ce moment, ce sont d’importantes manifestations de jeunes chômeurs, de précaires et de travailleurs qui sont descendues dans la rue. De nombreuses villes des alentours de Sidi Bouzid ont rejoint le mouvement dans un premier temps, puis des villes du nord au sud du pays jusque la capitale, Tunis, ont donné à ce mouvement un caractère de ras-le-bol généralisé contre le chômage, la cherté de la vie, la corruption, l’injustice des politiques sociales et économiques qui se sont étendues à toutes les régions de la Tunisie. Les slogans les plus répandus y mettent en cause directement la légitimité du pouvoir et de l’administration. 


Le président Ben Ali s’est adressé à la population, ce mardi 28 décembre, reconnaissant pour la première fois la gravité de la crise et des souffrances qui frappent les couches les plus larges de la population. La manière inédite qu'il a choisie pour répondre aux évènements montre clairement que l'ampleur du mouvement ébranle sérieusement le pouvoir. Pourtant, aucune mesure concrète et crédible n'y est annoncée, et --surtout-- le Président y formule des mises en garde claires contre les "manipulateurs", les "mercenaires" et les "media étrangers" qui seraient à l'origine des troubles. L'élément le plus concret de son discours est une menace inquiétante et à peine voilée aux journalistes et à la presse indépendante, aux associatifs, syndicalistes et militants politiques autonomes engagées dans le soutien à la population. Les arrestations se sont ensuite multipliées. Plusieurs militants de la société civile, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des syndicalistes, des membres de partis politiques d’opposition et de simples manifestants ont été arrêtés, molestés et gardés à vue. Certains ont été libérés, d’autres non.

Les autorités tunisiennes n'ont pas hésité comme à l'accoutumée à fermer les derniers espaces de liberté de la presse en empêchant la distribution des seuls journaux indépendants.


Ce mouvement contestataire est soutenu par de nombreux tunisiennes et tunisiens, par les partis politiques indépendants du pouvoir par les associations démocratiques; les avocats ont organisé des rassemblements de soutien dans plusieurs villes.


  • Nous soutenons ce mouvement populaire contestataire et autonome auquel la jeunesse participe en très grand nombre.
  • Nous dénonçons cette attitude qui ne répond pas à la dégradation sans précédent des conditions de vie dans le pays bien loin des « miracles » tant vantés par les officines de la propagande du régime.
  • Nous appelons à la libération de tous les emprisonnés de ce mouvement et de ceux qui l’ont précédé
  • Nous appelons à une réelle prise en compte de la précarité qui touche des pans entiers de la société.
  • Nous demandons aux autorités exécutives françaises et européennes de prendre position et de s’exprimer publiquement et promptement sur la répression en cours en Tunisie et de recevoir une délégation du collectif. Leur silence vaudrait complicité voire approbation et chacun saurait s’en souvenir.
Nous réclamons comme ce fut scandé dans les manifestations : « du travail pour tous », « une répartition des richesses entre tous et toutes », « l’arrêt de la corruption et du népotisme ».


Solidarité totale avec les populations en lutte pour la satisfaction de leurs revendications.


Comité 31 du mouvement de la Paix.


En résistance aux exactions du régime du président Ben Ali en Tunisie, caractérisé par un mélange détonnant d'ultralibéralisme, de corruption, de répression et de persécution des journalistes, un APPEL UNITAIRE à manifester à été lancé dans plusieurs villes (rue 89)


Les signataires de l'appel







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Tract de jeunes tunisiens qui circule sur internet via les réseaux sociaux